Le pensionnaire
L'olivier qui vit chez moi en a vu d'autres.
Je l'ai rencontré chez les Reines des prés, qui ont une boutique dans la rue où j'avais ouvert l'atelier "Le Curieux petit lieu", elles le sortaient tous les matins à l'ouverture, le rentraient tous les soirs, mais un olivier reste un olivier, fait pour s'enraciner dans une terre hospitalière et y rester des centaines d'années...en plus, quand je l'ai récupéré (fatigué) j'ai fait la même chose, sortir-rentrer de la boutique...quand je l'ai enfin installé dans mon jardin, je lui ai solennellement promis de ne plus le bouger, pour le sortir de sa grave déprime, car il était malade, il n'avait plus de feuilles...
En deux printemps il est devenu comme on le voit maintenant, mais en juillet je lui ai fait l'affront du déménagement en appartement! pour me montrer à quel point il était mécontent il a perdu quelques feuilles puis s'est apaisé.
Il faudra que je renouvelle son pot bientôt, j'espère que ça ne le traumatisera pas trop...
Je suis sûre qu'un jour il installera définitivement ses racines dans une terre, quelque-part, et je lui dis souvent.