en dévoiler un peu
Et enfin hier, à 17 heures, l'accrochage était terminé,
j'ai pu attendre, sereinement, l'arrivée des gens que j'aime - beaucoup hélas furent absents - le premier vrai moment de détente depuis plus de deux mois!
Je vais dans les jours qui suivent vous montrer le contenu de cette expo, j'aurais envie de tout poster d'un coup mais non, vous devrez revenir et revenir...
Le grand gars.
Cette chemise, qui comme les 3 autres utilisées ici, fait partie des " linges d'Angers" ( pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire et que ça intéresse, rendez-vous dans les pages précédentes), m'intrigue à cause des chiffres imprimés; je suppose, vu le contexte, qu'ils s'expliquent par des années de pensionnat.
J'ai appliqué à l'intérieur le visage - toute petite photo agrandie taille réelle - d'un jeune garçon au regard intense.
Ce fut une des révélations de ce travail: l'agrandissement des minuscules visages des photos anciennes m'a fait découvrir des intensités ignorées. Et je les ai imprimées sur mes lins.
Mon propos étant que les vieux tissus sont imprégnés de l'âme de ceux qui les ont portés ou utilisés, cette technique du transfert m'a servie d'une puissante façon.
J'ai ainsi pu ré-habiter les lins avec, directement fusionnés dans leur fibre, la peau et les regards d'êtres qui me transmettaient quelque-chose d'eux, de leur vie. J'ai ressenti , et l'ai traduit par des "portraits" en tissu.
Coeur de petite fille.
Un coeur en tissu rouge cousu dedans, et une étiquette en tissu cousu accrochée à une petite chemise un peu déchirée.
Les deux filles.
Deux soeurs imprimées sur leur chemise, et quelques fragments colorés, parce que je les ai imaginées fraîches et gourmandes.
Vous pouvez apercevoir le Pavillon Monod, ce bel endroit qui a été confié à mes chiffons et qui les sert miraculeusement; ça a été un bonheur de les accrocher sur des murs faits pour ça .
Au-dehors, je vous montrerai, c'est la plage, les fontaines et les parasols, les enfants qui jouent et crient. Difficile après ça, je crois, d'exposer ailleurs.