les murs qui parlent
Tout près de nous, sous notre ciel commun à tous, peuvent exister d'étanges et terribles lieux.
Ainsi de celui-là, l'ancien hôpital psychiatrique, qui va peut-être être mis à la disposition d'artistes pour résidence avant d'être vendu, ou détruit pour certains bâtiments.
Je n'ai fait que très peu de photos. Là où ça m'a été possible. Juste pour restituer quelque-chose de l'atmosphère oppressante, et de la très belle architecture du milieu du XIXème siècle. J'en ferai sûrement d'autres.
L'impressionnant dédale de bâtiments déserts, de cours vides, de galeries immenses, totalement imbriqués les uns dans les autres, autour des tilleuls peuplés d'oiseaux, le calme apparent, la petite église au milieu de tout ça, les étendues d'herbe derrière des portes solides, fermées, toujours, toutes, fermées...
J'ai été profondément impressionnée par la visite, au point de n'en pas dormir cette nuit.
Car l'air était imprégné des heures, des mois, des années entre parenthèses de vies passées ici, durant plus d'un siècle.
L'hôpital sera définitivement fermé cet automne.
De la résidence vous saurez plus bientôt, je me suis inscrite.