Le Curieux Petit Lieu

Voici des choses que j'ai aussi "retrouvées" tout récemment... ( Joyce, je suis désolée, ça n'est pas une découverte, tu les as vues mercredi ! ); ce sont des travaux scolaires, dont certains sont notés!

Broderie, couture, tous les points qu'il faut connaître pour être une bonne ménagère du XXeme siècle qui commence...

...et pour coudre les vêtements de ses futurs enfants...

Au vide-grenier de mon quartier Dimanche, j'ai, entre autres, trouvé ceci, et en l'accrochant ce matin, j'ai vu que ça se décollait un peu, j'ai tiré sur l'image...et voilà, deux pour le prix d'une!

C'était une balade en Juillet, écrasée de chaleur; aujourd' hui ce sentier, sans doute un peu brumeux, doit sentir l'herbe mouillée, une autre atmosphère que j'aime tout autant...il faudra que j'y retourne un de ces jours...

Elle est dans mes albums photo mais je ne crois pas vous l'avoir présentée, cette étrange image: une femme marche sur un chemin et se retourne à demi; on le voit à peine mais un chien l'accompagne ( à sa gauche tout près d'elle); c'est tout simple en fait mais il en émane quelque-chose d'énigmatique...

Je l'ai encadrée de dentelles, cousue sur un morceau de lin peint, mais je m'interroge encore.

Découverte au hasard de mes rangements, cette reprise ( accompagnée de son petit cousin raccommodage) sur l'envers d'une toile imprimée ancienne.

Je ne sais plus quelle face je préfère, du coup; l'endroit, l'envers?
Ce qui est merveilleux, c'est que j'en découvre vraiment tous les jours, à la maison...

Dans mon dépôt-vente préféré j'ai trouvé ces chromos, le premier m'a happée avec l'expression exaltée de ce doux visage! et bien qu'il soit très abimé je me le suis approprié...pour une noisette et demie.

Quant aux deux autres, ils sont colorés, sereins, gais...ils ont trouvé leur place à la maison!

Premièrement, un thé, Quilan Oolong - mon préféré en ce moment; deuzième,un bout de gâteau aux marrons raté, enfin il n'est pas vraiment raté mais c'est pas la bonne recette: je cherche LA recette DU gâteau aux marrons que je mangeais chez Pandora, le salon de thé où je travaillais quand j'étais étudiante; c'était passage Choiseul, un petit salon de thé très chic, qui n'existe plus évidemment, ça serait trop facile, et Monique, la patronne, faisait chaque jour, entre autres délices, un gâteau aux marrons fameux et réputé... je n'ai que d'excellents souvenirs de ce lieu où j'ai passé des heures insouciantes bien qu'assez stressantes...je finissais les cours, au Studio Berçot, à midi...et je commençais le service, à Pandora...à midi, quelques stations de métro plus loin! autant dire que je courais de l'un à l'autre, puis s'en suivaient trois heures à courir encore - élégamment si possible!, entre la cuisine et les salles feutrées, à servir des thés et des thés, et enfin nous déjeunions, lorsque tout le monde était reparti l'estomac plein...l'équipe était hétéroclite mais on riait bien, et je m'y suis régalée...
Mais je m'égare,je ne voulais pas du tout vous raconter ça!
Je vais continuer de fouiner à la recherche de ma madeleine mon gâteau aux marrons.

Troisièmement, un livre, "La campagne à Paris", une balade-merveille qui, non, ne me fera pas regretter de ne plus être parisienne, mais qui me fait rêver quand même, tellement qu'il y a des parisiens qui ont réussi à s'aménager des petits coins de campagne que j' y croirais pas si je le voyais pas!
Et notamment, il y a dedans les photos de la maison de Camille Müller, un rêve de maison, je veux la même ou je pleure...bon d'accord je vais chercher les kleenex, et pendant ce temps-là regardez:

C'est exactement ce qui me conviendrait je trouve,( ça manque juste un peu de tissus à mon avis) cet homme-là il est bien sous tous rapports, cet été j'ai lu avec plaisir un de ses bouquins, d'ailleurs, comme en ce moment tout le monde veut me caser, j'accepte à la rigueur qu'on me le présente.

"La campagne à Paris",
Dominique Paulvé et Jean-Luc Bertini, ed. Hoëbeke

J'ai passé pas mal de jours à réaliser ce "Gentil Corset", qui est multi-baleiné, surpiqué, etc, dans la tradition des corsets, des "corps à baleines" en fait; la pièce d'estomac , qui parait moëlleuse, ne l'est qu'à l'extérieur, constitué de dentelles, tulles brodés, baptiste, tout cela étant maintenu...par des chaînes, chainettes, crochets pas très ...gentils.

Quant au dos, il est de lin peint fleuri, mais raidi de baleines. C'est, je l'espère en tout cas, le premier vêtement d'une série de "faux" révélateurs et symboliques. Donc importables ( je vous avais prévenus...)

Pour répondre à quelques petites curieuses, j'ai quitté mes murs précédents parce que, s'ils avaient un certain charme, ils étaient aussi très inconfortables; c'était la bohème...sanitaires pourris, isolation inexistante, manque d'entretien, loyer élevé malgré tout...c'est en arrivant ici que je me suis rendue compte à quel point je n'en pouvais plus!
Je n'ai jamais connu un confort pareil, et c'est très lumineux, moi qui pensais que je ne pourrais jamais habiter du neuf, je m'y sens si bien! ça chamboule beaucoup de certitudes sur moi-même...
Par contre je n'ai plus de jardin, et même s'il y a tout un mur vitré, pas de balcon! alors j'ai retrouvé cette passion pour les plantes d'intérieur que je ressentais déjà lorsque je vivais à Paris, et j'ai commencé à en mettre partout...cet été, avec la chaleur et mes arrosages scrupuleux, elles ont poussé dans tous les sens, un vrai bonheur!

Tout doucement je vais m'installer à mon idée, bien sûr je ne suis pas satisfaite, par exemple, de la couleur de mes murs mais je sais d'expérience qu'il me faut du temps pour découvrir comment la vie se fait dans un lieu avant de prendre certaines décisions, alors j'observe avec intérêt comment tout cela évolue et j'essaie d'être ouverte à mes nouvelles habitudes, idées ou façons de vivre...et je me balade dans les jardineries dont j'adore l'atmosphère verte et humide!

Tout en faisant l'ours (non, promis Niaouli, je n'ai pas l'intention d'hiberner comme eux cet hiver), j'ai découvert des livres, et je tiens à partager avec vous ces photos extraites de

"Mauresques"
Femmes orientales dans la photographie coloniale 1860-1910
de Christelle Taraud
Collections Roger-Viollet

Je pourrais dire "no comment" mais je peux pas m' empêcher de m'exclamer: quelle lumière! quels costumes! quels témoignages, même si les décors sont apparemment plus ou moins faux ou détournés, même si les femmes photographiées semblent jouer des rôles dictés par le romantisme lié à l'imaginaire de l'époque. Les tissus tiennent leur place de façon inventive et ça me plait.