Le Curieux Petit Lieu

Qu'y trouve-t-on? Ce qu'on y a mis sans doute,
encore faut-il être bien conscient de chacun
de ses propres gestes; ainsi en farfouillant
tout au fond, peut-on découvrir des choses
dont on n'aurait jamais cru qu'elles y soient...
ou alors, comme Mary Poppins, on réussit à
en tirer des choses qui ne devraient

logiquement pas y être- question d'imagination et de foi!
sac de voyage et sac de nuit, 19e siècle,
sac dit " de sorcière ",Papouasie- Nouvelle-Guinée,
aumonière sarrasinoise dite " aumonière de Thibaut IV ", 14e siècle
Photos tirées du livre " Le cas du sac ", ed. Le passage

Une histoire de Poucette, délicatement
illustrée par Una,
un vieux livre que j'ai
heureusement gardé, bien que,
petite fille, il me fît un peu peur,
à cause des images qui
me semblaient

tristes et graves.

Comtesse de Pourtalès, Comtesse de Castiglione...apparemment l'une était "convenable" et l'autre pas, mais ce qui est sûr c'est qu'elles sont  enveloppées toutes deux de dizaines de mètres de tissu luxueux...et que cela a dû valoir un nombre incalculable d' heures de travail à des petites couturières inconnues et mal nourries...Malgré tout l'Impératrice lançait des modes qui permirent aux industries du textile de survivre quelque temps. Je ne regrette pas le passé, mais il faut reconnaître qu'étaient créées des choses, dans ce domaine du textile et de la mercerie, qui font défaut maintenant, et qui forcent mon admiration... et ma nostalgie.

Atelier de blanchisseuses et rue de Paris (rue de l'Arbalète) au milieu du 19e siècle; je donnerais beaucoup pour entrer dans une friperie de cette époque, ou, mieux, des siècles précédents, où l'on trouvait les costumes, cousus main évidemment, de ceux qui avaient les moyens de renouveler leur garde-robe au rythme de la mode. Bien sûr ça ne devait pas être des temples de l'hygiène, mais mon amour des chiffons et du costume peut passer au-delà de ceci...un véritable amour...

Oui j'empile, mais ça n'a rien de rangé, c'est fait pour dériver mon regard d'un rose fané à un autre rose, d'une pâleur magentine vers un pourpre fiévreux, tout cela ceint de lin qui rêve.Peu m'importe qu'ils ne parlent pas de la même saison, que leur partenariat soit éphémère, le temps d'une exhibition côte à côte. Un autre jour je les séparerai. Je provoquerai pour chacun une nouvelle rencontre, improbable et soudain évidente, et le tulle brodé retournera dans la boite des tulles brodés.

Là ,sans bouger, sans prendre la voiture
ni les routes de campagne,

des arbres, ici et alentours,
clament leurs feuilles vert neuf,
le lilas que j'ai planté va ouvrir ses fleurs,
- attendre un peu encore - de toutes
les fleurs je préfère le lilas!
Le lierre et la menthe acceptent, avec condescendance,

que quelques rituels pieds de violette
se glissent dans leur envahissement (bienvenu);
le sureau,"arbre aux fées" a fait son feuillage en une semaine-chrono;
la suite au prochain épisode...c'est mon jardin fada...

Elles se sont levées tôt et, avant même de déjeuner, sont allées voir les nouveaux arrivants à plumes qu'on avait installés dans la courette, à côté du poulailler. On leur a promis qu' elles auraient l'autorisation de les nourrir et les admirer toute la matinée, mais il
fallait d'abord remonter dans leur chambre et s'habiller
Illustration Percy Harland Fisher, "Sisters"

Le film "Peau d'âne" de Jacques Demy, qui par ailleurs est un très beau film, montre l'arrivée de la fée (Delphine Seyrig), lors de la fête finale, dans son hélicoptère. Alors bien sûr, Monsieur Demy a voulu proposer une version moderne, et ça a son charme, cependant je souhaite ici vous dévoiler l'authentique hélico de la fée.Très patiné et désuet, je le soupçonne néanmoins d'être encore en état de fonctionner, pour peu que l'on connaisse la formule magique.
Illustration tirée de "Fées et Princes charmants",  de Véronique Bernard et Sylvie Delassus chez Nil Editions

J'ai trouvé ce morceau de tapisserie ancienne, qui
apparemment serait d'Aubusson, et d'époque Napoléon III.

Le travail est étonnant: les parties tissées,
lorsqu'elles ont des contours tortueux,
(comme ici des feuilles d'acanthe ),

sont reliées ensuite à l'ensemble par une couture à la main.

J'avais lu des choses à ce sujet, mais le voir en vrai et le toucher,
endroit-envers...c'est fascinant! de plus, comme il est très abimé,
des reprises ont été faites, des raccommodages... c'est superbe...
d'une toute autre beauté, sans doute, qu'à l'origine, mais quand même superbe.

Louise aimait beaucoup être photographiée! c'était toujours une fête pour elle; en plus ce jour-là, elle mettait pour la première fois la nouvelle robe que Tante Nadège lui avait réalisée, et le lendemain elle la mettrait encore, car c'était la communion de sa soeur...et puis il y avait la petite barrière en faux bois et la grande peinture, derrière, si belle! comme un grand ciel!