Pour entrer ici, on peut secouer avec précautions la clochette, on peut aussi se servir de la clef; ou bien, si l'on hésite, il est possible d'écrire un mot grâce à la plume blanche, qui transmettra. Chacun fait selon soi.

Ah la maison dans les arbres...la cachette dans le feuillage,
le grand nid dans les branchages.
Dans le livre "Habiter dans les arbres",
de Paula Henderson et Adam Mornement chez Ulmer,
j'ai choisi ces images anciennes  parce que je n'y ai

pas trouvé la photo de la maison que j 'imagine...parmi toutes
les cabanes-en-arbres représentées, aucune ne lui ressemble,
est-ce parceque c'est seulement un rêve, ou parcequ'elle est
trop spéciale? irréalisable, ou trop personnelle? je crois que c'est plutôt ça,
de bric et de broc elle serait, et en même temps féminine, un peu foldingue aussi.Celles que j'ai vues ici me semblent trop clean, pas assez habitées peut-être.

Ils ont navigué durant des semaines, traversant l'Atlantique au péril de leur vie, et enfin - la côte! ils sont arrivés chez eux...la barque s'échoue sur le sable, celui de la plage de Trouville, et ils courent vers la cabane qu'ils ont construite de leurs mains, avant le départ, il y a si longtemps. Elle n'a pas subi de dommages, elle les attendait, ils sont si heureux! ils font griller des sardines, ils ont faim. 

Depuis 30 années j'écoute Kate Bush, pour moi cette artiste fait acte de réelle créativité avec un univers très fort, dans lequel j'entre avec beaucoup de joie, d'émotion; elle m'inspire aussitôt, je glisse tout de suite dans une dimension qui m'est familière et indispensable, mais qui m'est fermée parfois, et Kate Bush en détient une clé magique. Elle est un peu, dans ce que perçois de son travail, une "bonne sorcière inventive et fêlée", cet aspect du féminin qui m'intéresse particulièrement.
Je crois bien, en fait, que je souhaite être cela un jour pour mes petits-enfants! une bonne sorcière inventive et fêlée...

photo tirée de l'album 2005 de Kate Bush, "Aerial"

J'ai regardé "Saint-Ange"...quel film étrange...j'aime plonger dans ces ambiances hors du temps, pleines de mystère, plus ou moins inquiétantes; la maison a une présence hallucinante, au sens propre évidemment; d'où vient qu'on puisse avoir autant envie d'être envôutée par une maison? c'est comme si on lui donnait la puissance d'une terre promise, d'un lieu où la magie est possible, comme si une maison pouvait devenir un univers entier, à la fois rassurant et prêt pour l'exploration sans limites. A la mesure de soi et du monde, en même temps. Je reconnais que je n'aime pas trop la fin du film, en fait sur le moment j'ai choisi confusément de ne pas comprendre, ce qui est tout-à fait possible d'après ce que j'ai pu lire par ailleurs (ici)

film de Pascal Laugier, avec Virginie Ledoyen et Lou Doillon

Il fait partie de mes tableaux inspirés par les touaregs;
leur façon de nouer, lier les paquetages sur le dos
des dromadaires, l'aspect que prennent peu à peu
les objets de leur quotidien austère ont directement
provoqué cette création; cuir, corde, toiles indigo,
petits objets métalliques, perles bleues... tout cela
travaillé au gros fil de lin ciré.
Bien sûr j'aime les matières arachnéennes, délicates;
les matières plus masculines, "de grand-père" comme
je les appelle, m'attirent beaucoup aussi: gros velours,
toiles de coton solides dans des coloris anthracite,
bordeaux, kaki, marron foncé...c'est rustique et raffiné...

Ma dernière trouvaille, un drôle de sac cousu par
une âme bricoleuse et inconnue d'il y a longtemps;de loin ça faisait pacotille,
je me suis approchée par acquis de conscience...
mais c'est un beau coton imprimé, des galons de jais,
juste l'anse est moins intéressante, changée, en fait,
plus tard. Il a trouvé sa place dans un coin rouge et vert...

Dernier reliquaire; celui-ci est assez étrange,
je le reconnais, avec plumes  ( à l'arrière),
parure de perles en franges anciennes,
cornes en raphia et gri-gris cousus.
quand on l'ouvre c'est tout aussi bizarre,
la vitrine renferme un scarabée,
une clé minuscule, etc ( vous connaissez
maintenant le genre du Curieux petit lieu)...

Aujourd'hui c'est Floravril; toute une rue envahie de fleurs, légumes, arbustes, fruitiers, et puis du miel, du cidre, tout ce qu'on fait dans les campagnes qui en sont encore des vraies!
Traditionnellement aussi, défilé des princesses et fées du quartier, costumes libres et joliment bricolés, fanfares et masques, maquillages fleuris...je n'y passe qu'en sympathisante, spectatrice émue des petits stress et petites paniques des derniers instants avant la parade...toutes jeunes filles excitées par la joie de porter une robe longue en dentelle, entourée des meilleures copines du jour. Femmes membres actives des associations, super-habituées à mettre la main à la pâte, organiser, dynamiser et réunir les bonnes volontés...il y a là quelque-chose d'ancestral, de puissant et rassurant: des gens vivants, investis, enracinés, les pieds dans les traditions, les mains dans la terre, la tête dans leurs étoiles.Photos: petite parade stoppée quelques instants, Eliane, Mimi et Annie dissimulées sous leurs masques.

Je voulais photographier quelque-chose que je n'ai pas trouvé;
mais dans quelle boite est-ce? en attendant, quelques dentelles
sur lesquelles je suis tombée ont satisfait mon regard, les voici
telles que, en vrac. La boite en tissu, particulièrement, renferme
des choses délicates et précieuses...qu'un jour sûrement je dévoilerai mieux!