le revers de la médaille
internet est un outil génial.
on prend de belles photos - enfin en ce qui me concerne j'essaie! - et on les partage, on parle des choses qui nous semblent importantes, des choses qui nous touchent dans nos existences, qui nous aident à vivre, nous font vibrer, et on échange autour de tout ça, on fait des rencontres, on s'ouvre, on s'étonne.
mais.
parfois l'étonnement est provoqué, aussi, par le côté obscur, le revers d'internet.
tous ceux et celles avec qui j'ai échangé un jour un mail et font donc partie de mes contacts ont reçu dernièrement un mail qui semble de ma part, avec une pièce jointe.
Ne l'ouvrez pas, n'essayez même pas, c"'est un spam.
Je suis désolée par cette chose, vraiment, et j'espère qu'elle n'a causé aucun dégat.
j'espère que cela n'arrivera plus!
l'attente
Toujours, les enfants qui attendent, en silence...ici sous forme d'images cousues, enfermées dans des bouteilles, celles-ci hermétiquement closes avec lacets, ficelle et étiquettes. Dans la lignée de mes tableaux, dessins et objets textiles. L'image est très parlante pour moi. Et s'inscrit dans la continuité de ce que j'exprime avec tout ça, l'enfant intérieur qui attend, en silence, immobile et les yeux grand ouverts.
silence cousu
les murs qui parlent
Tout près de nous, sous notre ciel commun à tous, peuvent exister d'étanges et terribles lieux.
Ainsi de celui-là, l'ancien hôpital psychiatrique, qui va peut-être être mis à la disposition d'artistes pour résidence avant d'être vendu, ou détruit pour certains bâtiments.
Je n'ai fait que très peu de photos. Là où ça m'a été possible. Juste pour restituer quelque-chose de l'atmosphère oppressante, et de la très belle architecture du milieu du XIXème siècle. J'en ferai sûrement d'autres.
L'impressionnant dédale de bâtiments déserts, de cours vides, de galeries immenses, totalement imbriqués les uns dans les autres, autour des tilleuls peuplés d'oiseaux, le calme apparent, la petite église au milieu de tout ça, les étendues d'herbe derrière des portes solides, fermées, toujours, toutes, fermées...
J'ai été profondément impressionnée par la visite, au point de n'en pas dormir cette nuit.
Car l'air était imprégné des heures, des mois, des années entre parenthèses de vies passées ici, durant plus d'un siècle.
L'hôpital sera définitivement fermé cet automne.
De la résidence vous saurez plus bientôt, je me suis inscrite.