couronne de cire
boite de modiste
Dans le bienvenu silence d'une matinée dominicale cadré
par le tendre roucoul des tourterelles voisines,
séance photo de quelques ornements pour les
chapeaux que l'on ne porte plus: des fleurs en soie,
de drôles d'oiseaux en carton couvert de plumes collées,
une chose sans nom à piquer dans un bibi de velours clair,
un bouquet en paille synthétique à poser sur un
chapeau de même matière;
rescapés d'une époque où des métiers qui n'existent plus
étaient voués à la création de petite bricoles dont l'utilité
paraît maintenant inexistante, ils nous en émerveillent encore plus...
l'arbre aux fées
bouquet de mai!
OUF! ça re-fonctionne! c'est là que je me rends compte à quel point je suis accro à ce blog, qu'il faut que je publie mon petit message chaque jour sinon ça va pas...mais c'est quoi ça? moi qui étais persuadée ( et pas peu fière) de n'être dépendante de rien, libre comme la brise...enfin ça me passera sûrement, et en tout cas merci pour vos commentaires toujours adorablement gentils et sensés, pleins d'humour, d'affection, de curiosité, d'intelligence; je n'ai jamais le temps de répondre à toutes, j'en suis désolée, je ne ferais bien que cela!
j'ai donc aussi photographié ce morceau de satin noir peint de façon magistrale, (à mon avis), d'un bouquet de roses et signé; la peinture s'écaille un peu, mais cela reste si beau!
pour répondre à quelques petites curieuses, toutes ces choses, je les ai chinées depuis une douzaine d'années, chez Emmaüs, sur les vide-greniers, ce genre d'endroits; il faut dire que je repère un truc qui me plaît à 3 km, c'est l'habitude...et la passion! et je vous promets la main sur le coeur que je n'ai jamais dépensé plus de 10 euros pour un objet, cela pour dire que même avec un petit budget ( pour parler comme à la télé) on peut s'entourer de belles choses, émouvantes, rares et tout.
voisins-voisines
Souvent j'oublie que je n'ai pas 3 hectares à la campagne mais quelques mètres carré coincés au milieu des mètres carrés des voisins; il faut dire que cette année les arbres ont atteint une hauteur correcte, me permettant de rêver à des horizons...lointains...tout en restant cachée de tous sur ma petite terrasse.
Quand même cette semaine j'ai taillé la verdure qui s'échappait de toutes parts, n'ayant encore pas trouvé le langage pour expliquer aux feuilles volages qu'elles n'ont le droit de prospérer qu'à l'intérieur des quatre murs.
J'ai, du haut de mon escabeau, constaté que les voisins de droite-fond, avec qui je ne voisine que par l' angle, ont au plus secret de leur jardin un délicieux tapis de jacinthes bleues, dans un coin que je dois être la seule maintenant à connaître, avec eux bien sûr; ils ont aménagé, là où mon impertinent chèvrefeuille déborde, un arceau destiné à le recevoir avec les honneurs, comme quoi je ne suis pas la seule à aimer vraiment la verdure.
Il y a quelques années déjà, un jour où je m'occupais de la même manière, j'ai rencontré, perché sur son propre escabeau, mon voisin du bout. Nous avons fait connaissance au sommet du mur de briques (à l'époque celui-ci ne disparaissait pas encore sous le même chèvrefeuille; la passiflore, qui en a pris un coup cet hiver, l'avait colonisé), et il m'avait informée, à ma grande satisfaction, que ça l'arrangeait beaucoup que mes arbres envahissent le fond de son jardin, dissimulant du même coup sa cabane moche en tôle et ses coins inaccessibles. C'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde!
... enfin là j'ai malgré tout calmé le chèvrefeuille susdit, parcequ'il passait par le mur pour revenir assommer le pauvre lilas qui ne réussit pas à pousser droit au final. Et puis, un laurier, qui vient de chez ce brave monsieur, commençait à s'évanouir sous les espiègles rameaux...j'ai donc mis de l'ordre.
Toute cette verdure bienvenue équilibre un peu les déserts des jardins de droite et de gauche, rasés douze fois par an par mes voisines fâchées avec l'exubérance, ou terrorisées par l'herbe, les feuilles, l'ombre, que sais-je? j'ai bien conscience d'être là encore dans un certain excès, mais j'assume, je revendique, et surtout je profite des instants de bonheur que me donne mon coin de campagne...
à ma fenêtre
C'est tout bête, mais je ne l'avais jamais fait...mettre une jardinière de fleurs à la fenêtre, côté rue, un petit bonheur à ne pas se refuser...elle a le soleil toute la matinée, jusqu'à 13 h, et c'est comme un petit jardin en plus, je crois que je vais même rajouter d'autres pots, je ne peux plus m'arrêter!
avril
J'ai vu fleurir le pêcher rose,
Le vieux pêcher noir et chenu.
Il rit sous le ciel ingénu,
Il rit de sa métamorphose.
Le mois d'avril est revenu:
J'ai vu fleurir le pêcher rose,
Le vieux pêcher noir et chenu.
Devant le toit de tuiles roses,
Un oiseau gris parfois se pose
Sur le bout d'un rameau ténu...
Le mois d'avril est revenu...
Madeleine Ley - Illustration Margaret Tarrant
presqu'immaculées
ça faisait longtemps que j'avais envie de les photographier ensemble; ces couronnes de fleurs en tissu, si elles n'égalent pas les vraies, peuvent attendre dans un coin sombre qu'on pense à elles...organdi, soie, coton, tulle...sur un fond d'envers de tapisserie défraichie, qui garde intactes les couleurs d'origine contrairement à l'endroit ( l'endroit fané me plait aussi bien sûr)...