Avec cette histoire d'atelier, je transporte des caisses de chiffons qui étaient entassées dans mon garage depuis le déménagement; ainsi, je redécouvre de belles choses presqu' oubliées.
Il y a quelques années, j'étais revenue du marché à la brocante avec la voiture pleine à craquer de sacs de vieilles choses. Le brocanteur m'avait fait un super prix pour que j'emmène tout son lot...je me souviendrai toujours de ces moments d'extase. J'ouvrais des sacs sans savoir ce qu'il y avait dedans...J'y ai découvert des merveilles! Je vous en ai montré plusieurs déjà sans vous en raconter l'histoire.
Il avait débarrassé un grenier à Angers; c'était en fait le reliquat du linge d'une famille de plusieurs enfants, il y avait beaucoup de sous-vêtements de tous âges, garçon et fille. Des années 10 aux années 30 je pense. Brassières, linges, chemises de nuit, chemises à plastron, chemises de toutes sortes. Dans tous les états aussi, j'ai même dû en jeter ( pour que j'en arrive à jeter, imaginez le délabrement dans lequel c'était!). Mais j'ai récupéré beaucoup sur la quantité quand même, heureusement...
J'ai mis des jours et des jours à trier, nettoyer, ranger. J'étais complètement, béatement envahie.
Je pense que ces choses que vous voyez ici en faisaient partie.
La maman devait aimer coudre, il y en avait tellement, de la même aiguille si je puis dire. Et sans arrêt raccommodé, ravaudé, récupéré ( certains gilets devenus trop petits, dont les boutons de porcelaine ont été supprimés pour servir sur d'autres, de la bonne taille sans doute). Et puis, quelques adorables robes de baptême ou de dimanche, intactes presque, pas toujours entièrement faites maison d'ailleurs. Vu le style des vêtements, la famille devait être assez à l'aise, sans pour autant faire fi des petites économies.
J'ai entamé un travail autour de cette histoire, de tous ces morceaux d'existence; de la photo (!), du texte, et surtout bien sûr, de la couture. Il y a tellement de choses à en dire.