Le Curieux Petit Lieu

le sac "Baldaquin", je l'ai sorti du grenier pour le photographier; fil de laiton et ottoman noir...

ça c'est une image que j'aime, depuis des années, je ne m'en lasse pas, cet endroit secret dans l'arbre, et ces trésors délicats au creux du nid...c'est une peinture de Raymond Booth. 

Le chemin débouchait dans une étroite clairière, et Mitha, marchant dans l'herbe, sentit craquer sous son pied; elle avait cassé un rameau sec de chêne qui était posé là. Elle le ramassa : il y avait aussi, noué au rameau  avec un morceau de dentelle, une clé rouillée...un peu perplexe Mitha se demanda une seconde ce que cette clé pouvait bien ouvrir...et la rangea dans son sac, avec le coquillage. Elle ne trouva pas l'endroit où reprenait son sentier, alors elle s'engagea à travers les arbres et les buissons, au hasard.

une des robes que j'ai créées, un jour d'envie de roses!

je suis allée hier rendre visite à Marie.
Marie vend sa maison; et la maison de Marie, c'est la deuxième maison de mon enfance, c'était celle de ma nounou, j'y ai vécu des heures douces et des heures éprouvantes. Marie l 'habitait depuis des années, et j'en étais heureuse car ce lieu pour moi, au-delà de sa beauté objective, est imbibé d'affectif...et j'aime aussi beaucoup Marie!
Nous avons pris le thé dans le jardin, parlé de tout ça; et je pense que je vous montrerai la maison après que mon amie l'aura quittée, lorsque des inconnus y vivront, car à ce moment-là nous serons enfin libres d'elle...Sur la photo c'est la gloriette, un endroit plein de roses en été, derrière, de l'autre côté du mur autrefois c'était la maison de l'épicière, chez qui on faisait les courses...le toit qu'on aperçoit à gauche est celui de la maison que j'habitais; j'ai vécu toute mon enfance dans ce village.

je me promène sur des tas de blogs, je regarde et découvre. Souvent je vois des belles images sur des fonds clairs, du blanc, des coloris lumineux; et je prends conscience que, malgré cette beauté du clair, de l'immaculé, ce que je préfère d'abord c'est le mystère...
C'est ce que je place en premier; ce qui me fait le plus d'effet, ce qui me parle le plus fort; les clairs-obscurs, les couleurs en demi-teinte, légèrement passées; les petits coins d'ombre, les choses voilées, les doubles fonds, les lumières tamisées, ce qu'on devine tout juste. C'est toujours ce qui m'a inspirée d'emblée; sans doute pour cela que j'aime autant l'architecture orientale traditionnelle, avec ses moucharabiehs, ses portières en tissu, ses terrasses voilées et ses façades austères qui cachent une vie intense et silencieuse...

Alors cet amour du mystérieux,( parce que je pense que la vie c'est bien autre chose que ce que l'on en voit et que la magie de la véritable existence est dissimulée à qui se refuse à faire de petits plongeons de temps en temps),cet amour-là donc transparait forcément sur mon blog, dans le choix des couleurs, des photos, et tout ce que je ne montre pas...ou pas encore...

Ces "chromos" étaient autrefois accrochés dans les chambres d'enfants pour qu'ils se souviennent que leur ange gardien était à leurs côtés en permanence, qu'ils étaient protégés; celui-ci est au mur de ma chambre depuis des années...

Ce chemin longeait l'étang, le soleil se levait, Mitha eut envie de se baigner...elle se déshabilla, entra dans l'eau et se mit à nager; après quelques brasses elle remarqua une silhouette au fond de l'eau, qui se rapprochait d'elle! c'était une sirène...celle-ci regarda Mitha au fond des yeux et lui tendit quelque-chose. Mitha le saisit et la sirène, d'un coup de queue énergique, fit demi-tour et disparut.
De retour sur la berge Mitha découvrit dans sa main un coquillage clos, et ne réussit pas à l'ouvrir.Quand elle le secouait, quelque-chose bougeait à l'intérieur! Alors qu'elle le posait sur une pierre et en prenait une autre pour taper dessus...elle s'aperçut que les deux parties du coquillage étaient soudées avec une substance dorée, brillante...comme de l'or. Du coup elle n'osa plus le casser. Elle le glissa dans son baluchon et repartit.
Mitha se mit à réfléchir aux événements qu'elle vivait depuis son départ. Elle commençait à trouver cela intéressant... même si c'était plutôt étrange.

c'est pour moi toujours émouvant d'ouvrir et tourner les pages de ces livres...

Parmi mon tas de trésors, j'ai choisi aujourd'hui de vous montrer deux albums de photos de la fin du 19e siècle (peut-être début 20e) complets, il n'y manque aucune image, images vraisemblablement réalisées par des parents passionnés par leurs enfants...et par leur appareil photographique. On y voit les bambins grandir, entourés de la nounou et de tout une collection de matériel plus ou moins adaptée aux bébés!