Le Curieux Petit Lieu

Vous vous en lasserez sûrement avant moi.
Voici d'autres images de ces belles créatures puissantes et vulnérables, fourmillantes de vie, que sont les arbres.
J'en ai besoin autour de moi, à portée de pas, là.
J'ai aussi besoin de l'eau qui court mais elle n'est pas vraiment là, pas sauvage en tout cas, et elle me manque.

Sur l'un des murs de l'atelier, il y avait un accrochage de vêtements blancs, vous vous souvenez peut-être. C'était pour réaliser une série d'acryliques sur papier, dont voici la première. Les autres sont en attente, vu que je me suis remise à la couture.
format 55X 70 cm.

A l'intention de celles et ceux qui aiment les photos d'atelier - suivez mon regard - en voici du lieu où je vais de plus en plus travailler, à nouveau happée par l'inspiration.

J'y transporte chaque jour de nouveaux matériaux et vais avoir besoin d'étagères,  boites, meubles de rangement et autres tables; ne me demandez pas où je vais les caser, je pense faire partie de ces personnes qui ne doutent de rien en estimant que les murs sont plus ou moins élastiques lorsqu'il s'agit d'entreposer les objets de leur passion.
les beaux tissus, rubans, fragments que je cachais chez moi, vous les dévoilant jalousement et au compte-goutte, atterrissent un à un dans cette petite pièce qui devient lentement un capharnaüm prometteur, pour moi en tout cas!
Je vais devoir être vigilante à ne pas sacrifier à un désir de création vorace de beaux restes anciens qui ne le méritent pas, tout en utilisant néanmoins les moins rares pour satisfaire une inspiration toute nouvelle et très excitante.

Parallèlement et selon une mathématique implacable, à la maison ça s'allège, ça se dénude - un peu...- et je compte bien redoubler de chine et de brocantes afin d'y remédier au plus vite.
Les créations sus-citées sont en route...promis, je vous montre quand j'estime que ça vaut un petit regard.

La tête en chou farci d'avoir travaillé un peu trop, un urgent besoin de verdure s'est fait sentir.
J'aurais bien voulu être accompagnée de La Mouette mais elle avait à faire dans sa belle maison, ça sera pour  un jour prochain, je suis donc allée seule.

Je vous ai photographié les chemins creux, les irrésistibles chemins creux.

J'ai toujours la sensation qu'ils vont m'entraîner dans un autre monde, que l'ombre là-bas, au bout, cache une entrée secrète, et ça me donne envie de courir y voir.

Un jour sûrement, je la trouverai cette porte...

Juste une petite pomme de terre en forme de coeur...celle-ci ne passera pas à la casserole.

ça y est c'est le bazar, et je m'y sens bien même si je n'y vais pas régulièrement.

figurez-vous que depuis l'accrochage de l'expo, je n'ai pas cousu un point, vrai de vrai! enfin pour tout dire, j'ai essayé mais pas moyen, comme si j'avais tout cousu définitivement, point final...

en ce moment je renoue avec la peinture; je travaille, selon les formats, soit à la maison soit là.

début septembre, chaque artiste de l'atelier doit livrer deux grands formats pour une expo collective à l'Espace Gambetta, au bout de la rue...actuellement je n'en ai qu'un...

j'ai suspendu quelques choses blanches en lin sur un mur, vous verrez bientôt à quoi ça sert.

c'est juste une photo que j'aime beaucoup; j'en avais fait toute une série pour l'expo, mais je n'ai pas pu en faire des tirages comme je voulais, alors personne ne les a encore vues.
j'aime le rayon de soleil, l'imprimé de l'intérieur de la valise, et bien sûr ce qu'il y a dedans...

Je me suis remise à faire des bijoux, inspirée par les portraits que j'ai déjà utilisés.
Une chose à accrocher à la boutonnière, ou à son sac, ou à une bretelle...où on veut dirons-nous!
C'est couleur bronze, avec une perle en métal.

Comme c'est la petite qui boude, on peut imaginer que vous la portez, genre message, le jour où vous voulez qu'on vous fiche la paix. Le dos est un beau bouton en passementerie.

L'autre c'est un pendentif tout simple, avec une chaînette coloris bronze. Pareil, le dos est un bouton ancien.

Au hasard d'un croisement perdu dans la campagne, deux chemins, une rencontre. Curieusement - j'adore ce mot - la croix est à moitié dissimulée dans un bosquet de buis et de lauriers. Une dentelle de fonte, deux coloris de bleu, elle est très belle.

J'ai découvert hier une légère chose rose et blanche, un peu mystérieuse. J'avais pensé, avant repassage,  que l'ensemble datait des années 50, mais finalement c'est plutôt années 40.

Quelques nuages de vapeur de bouilloire plus loin, voici la merveille...

On ne voit pas bien mais le bas de la robe est constitué de nombreux pans volantés. Il y a des taches jaunes mais je ne laverai pas, sûre que la soie fragile se déchirerait. Et puis, il lui reste un peu de son empesage, qui donne du gonflant. C'est une immense chance qu'elle soit en parfait état!

Les mancherons sont constitués de cinq volants, comme les pétales d'une rose.

Coutures main et coutures machine, selon les endroits.

Les manches du cache-coeur sont étonnantes. Elles devaient être très bouffantes, les bras passant en-dessous, comme le montre la dernière photo que j'ai prise plus spécialement pour celles qui aiment voir comment c'est fait...

J'ai choisi de mettre le noeud devant lorsque le cache-coeur est porté, afin de tout nouer ensemble.

Et puis, pour une fois, c'est pas du 34 et demi; non que je veuille la porter ( trop fragile décidément), mais au moins je peux la glisser sur le mannequin, on se rend mieux compte qu'à plat.