Le Curieux Petit Lieu

Margaret Laton, dont Marcus Gheeraerts a peint le portrait
vers 1620, a porté pour l'occasion sa belle camisole de lin
brodée de soie et de fils métalliques, aux points natté,
de tige, d'esprit, de chaînette, de noeud et au passé plat...

voici la camisole, apparemment les manchettes et le grand
col de dentelle n'ont pas survécu aux siècles, mais déjà,
de voir le vêtement, ça nous rapproche d'un coup de la jeune Margaret, non?

et si ça vous donne envie de les voir d'encore plus près,
le portrait et la camisole sont au Victoria and Albert Museum de Londres.

Un tableau de l'époque où je ne faisais que du "blanc",
c'est-à-dire que j'utilisais du lin uniquement, ainsi que
quelques autres textiles, anciens et...blancs;
ici, des pétales d'organdi et un morceau de dentelle de lin,
des rapiéçages sur lin.

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir
ce petit cabinet magique, "armoire d'apothicaire du
XVIIIèmè siècle remplie d'amulettes de l'Antiquité
jusqu'au XIXème siècle" (France) ; il est présenté dans le
remarquable livre de Sheila Paine, "Les porte-bonheur",
un livre inspirant, curieux, surprenant que je conseille sans mesure...

La troisième photo est celle d'un crucifix pour protéger
les passants, en Roumanie; la représentation du Christ
est peinte sur bois ou métal, puis appliquée sur la croix,
et j'aime le textile brodé posé dessus...

Sheila Paine, "Les porte-bonheur",

ed. Alternatives; armoire, photo Christian Baur

OUF! ça re-fonctionne! c'est là que je me rends compte à quel point je suis accro à ce blog, qu'il faut que je publie mon petit message chaque jour sinon ça va pas...mais c'est quoi ça? moi qui étais persuadée ( et pas peu fière) de n'être dépendante de rien, libre comme la brise...enfin ça me passera sûrement, et en tout cas merci pour vos commentaires toujours adorablement gentils et sensés, pleins d'humour, d'affection, de curiosité, d'intelligence; je n'ai jamais le temps de répondre à toutes, j'en suis désolée, je ne ferais bien que cela!

j'ai donc aussi photographié ce morceau de satin noir peint de façon magistrale, (à mon avis), d'un bouquet de roses et signé; la peinture s'écaille un peu, mais cela reste si beau!
pour répondre à quelques petites curieuses, toutes ces choses, je les ai chinées depuis une douzaine d'années, chez Emmaüs, sur les vide-greniers, ce genre d'endroits; il faut dire que je repère un truc qui me plaît à 3 km, c'est l'habitude...et la passion! et je vous promets la main sur le coeur que je n'ai jamais dépensé plus de 10 euros pour un objet, cela pour dire que même avec un petit budget ( pour parler comme à la télé) on peut s'entourer de belles choses, émouvantes, rares et tout.

j'avais une ou deux belles images, mais c'est en panne aujourd'hui pour les photos...je n'arrive pas à les passer...je ré-essaierai plus tard, bonne journée!

Les pochettes en soie pour ...la lingerie? les mouchoirs?
pour quoi au fait? les pochettes donc étaient
souvent peintes, en voici quelques-unes,
bordées de cordelette.
C'est une peinture au pinceau, qui est rarement intacte,
ce n'est pas grave, c'est comme un tableau
en beaucoup plus fragile.

Voile de baptême je pense, avec un ruché de satin
destiné à mettre dans un pur écrin le petit visage innocent...
et le coton empesé, blanc, blanc, blanc,
je ne résiste pas à photographier tant de blancheur mousseuse!
Longue vie douce et heureuse à tous les bambins!

Je vous ai montré l'envers il y a peu...un corsage
de soie fin XIXème, un peu usé mais touchant...
petits plis couchés sur les manches,partout en fait, et
dentelle raffinée au col. A porter sur un corset, bien sûr.

Dans son coin du salon, cette poupée qui, je crois bien,
me fut inspirée par Roselune ( c'est maintenant que je le dis,
à l'époque peut-être pas!) , habillée de chiffons et dentelles...
parfois je l'ai détestée - elle a failli aller à la poubelle -
parfois elle m'a intriguée et je l'ai ressortie de l'armoire,
comme depuis quelques mois; serait-ce parce que les poupées
que nous faisons nous représentent ? je pose la question
mais je connais la réponse en fait! et je suis contente
de l'aimer telle qu'elle est...de plus en plus...

Celles qui venaient autrefois au "Curieux petit lieu" ( l'atelier )
s'en souviennent peut-être: cette lampe y voguait.
Je l'avais trouvée chez Emmaüs pour mon fils au départ,
et puis il a voulu autre chose, je l'ai gardée pour moi.
C'est une ancienne lampe de celles qui se faisaient
dans les années 60 je crois, j'ai juste remplacé
les voiles en "parchemin" par une chute de gaze
teinte en bleu pâle; maintenant elle est à la maison,
et me fait toujours autant voyager...