Le Curieux Petit Lieu

Aujourd'hui c'est Floravril; toute une rue envahie de fleurs, légumes, arbustes, fruitiers, et puis du miel, du cidre, tout ce qu'on fait dans les campagnes qui en sont encore des vraies!
Traditionnellement aussi, défilé des princesses et fées du quartier, costumes libres et joliment bricolés, fanfares et masques, maquillages fleuris...je n'y passe qu'en sympathisante, spectatrice émue des petits stress et petites paniques des derniers instants avant la parade...toutes jeunes filles excitées par la joie de porter une robe longue en dentelle, entourée des meilleures copines du jour. Femmes membres actives des associations, super-habituées à mettre la main à la pâte, organiser, dynamiser et réunir les bonnes volontés...il y a là quelque-chose d'ancestral, de puissant et rassurant: des gens vivants, investis, enracinés, les pieds dans les traditions, les mains dans la terre, la tête dans leurs étoiles.Photos: petite parade stoppée quelques instants, Eliane, Mimi et Annie dissimulées sous leurs masques.

Je voulais photographier quelque-chose que je n'ai pas trouvé;
mais dans quelle boite est-ce? en attendant, quelques dentelles
sur lesquelles je suis tombée ont satisfait mon regard, les voici
telles que, en vrac. La boite en tissu, particulièrement, renferme
des choses délicates et précieuses...qu'un jour sûrement je dévoilerai mieux!

C'est tout bête, mais je ne l'avais jamais fait...mettre une jardinière de fleurs à la fenêtre, côté rue, un petit bonheur à ne pas se refuser...elle a le soleil toute la matinée, jusqu'à 13 h, et c'est comme un petit jardin en plus, je crois que je vais même rajouter d'autres pots, je ne peux plus m'arrêter!

"Et l'enfer accorda ce qu'implorait l'amour"...
Dans une boite de bois, la pauvre Euridice, et
les quelques objets dont je l'ai entourée,puisqu'elle retourne aux enfers...

J'étais là, près de la fenêtre, les cloches de l'église ont lancé les premiers coups de midi, et j'ai entendu les martinets! les tout premiers! ils étaient trois, passant à toute vitesse, ivres de lumière et d'espace...je les guette toujours un peu, pour moi ils symbolisent l'été, le bonheur de la liberté...ils ne restent que trois mois, alors je profite de leur présence en y étant très attentive. Une année, on en a même sauvé un avec mon fils Eugène: l'oiseau était tombé de son nid, dans la rue, juste en face; savez-vous qu'un martinet ne se pose jamais? s'il est au sol, c'est qu'il est tombé car il n'a pas de pattes à proprement parler, elles sont si petites et faibles qu'il ne peut s'appuyer dessus et donc ne peut pas s'envoler. Normalement, de son nid, il se laisse tomber puis ses super-ailes se mettent en action. Donc nous avions attendu qu'il reprenne ses forces...et je l'avais jeté en l'air, d'où il avait repris son envol magnifique...ah que je les aime...bon, ils ne sont pas sur les photos, le ciel est si grand! mais ils sont passés par là, ils y repasseront...

Inventée à l'origine par une femme de la cour vers 1770 pour
porter son enfant tranquillement ( sans doute, dès que
leur ventre s'arrondissait, elles n'avaient, vu la mode
des corsets, d'autre solution que de rester dans leurs
appartements en "robe de chambre"), c'est la robe volante,
qui évolua en robe à la française, et j'adore cette forme, qui fait un dos cambré et une nuque délicate...
Tiré de "Modes en miroir", ed. Paris musées

Peu à peu les choses s'éclairent dans l'esprit de Mitha, à la lumière de l'enseignement de l'hippocampe.
Elle comprend qu'en effet, tous les évènements qu'elle a vécus récemment sont liés à ce qu'elle ressentait. Elle admet tout doucement que les croyances qu'elle entretenait en son for intérieur ont façonné ses aventures.
Elle réalise avec étonnement que, aussi incroyable que ça puisse paraître, elle les a créés elle-même! elle a attiré ses déboires et ses cadeaux! avec étonnement mais aussi avec soulagement, car elle décide aussitôt de modifier ce qu'elle pense afin de vivre ce qu'elle souhaite vraiment.
Et tandis que Mitha, tout en avançant dans la forêt qui change, prend conscience de tout ce qu'éclaire cette révélation; elle débouche en haut d'une falaise et découvre à ses pieds, au centre d'un magnifique paysage, son château!
Oui, celui qu'elle avait quitté, persuadée de ne pas en être la vraie princesse! mais à présent la joie de l'avoir retrouvé fait chanter et danser Mitha, car elle sait que c'est là son château puisque, où qu'elle soit, elle est la Princesse Mitha.

Il y a du vent aujourd'hui, et le bambou bruisse, j'adore le bruissement du bambou dans la brise...une musique de fond rassurante et fraiche, qui donne envie d'installer un bassin et des poissons! même ramasser les feuilles sèches de bambou est un plaisir, en plus je suis sûre qu'on peut faire des choses avec!

Et si on dessinait, ou bien on pourrait jouer aux sept familles...une boite de minuscules crayons de bois, ce qui reste d'un jeu de cartes - familles de chiens! pour l'échelle j'ai posé un ruban d'initiales, on se rend mieux compte.

L'envers; la structure architecturée qui assure une base
pour  les ornements du dessus, les fantaisies de l'endroit,
que l'on voit, elles seules, lorsque le vêtement est porté,
mais qui ne pourraient exister sans la construction du dessous.