Le parloir des cellules, dans lequel j'ai eu la chance d'accrocher en septembre, est fermé; en effet, le déménagement de l'hôpital est terminé, les derniers patients sont partis, bref pour faire court, certains bâtiments sont clos.

J'ai donc choisi, parmi les nouveaux locaux dont l'accès nous a été ouvert, un lieu pour ré-installer mon travail. Il s'agit de deux pièces un peu étranges dont l'architecture titille mon sens de l'adaptation...

vernissage jeudi à 19 heures, accès tout le week-end, qu'on se le dise, ce sera la dernière fois. Comme pour le précédent week-end, un jeune musicien complétera l' ambiance avec sa bande-son, spécialement et brillament créée pour mon "univers textile".

Je ne résiste pas à poster une dernière image, cet arbre magnifique et très âgé qui nous accueille dès l'entrée. Son tronc fait plusieurs mètres de circonférence. J'espère que lui aussi sera sauvegardé.

stop -  je demande....allez, entre ce soir, là, et demain matin, que soient glissées, rajoutés, disons: deux, quatre? huit, non douze jours, de ces jours délicieux comblés de création intense et fébrile, de réflexions vagues émergeant soudain en idées irrésistibles, de réalisations et de doutes.

Ces moments qui seront bientôt dans mon esprit et dans mes souvenirs comme ceux, privilégiés, d'"avant".

C'est vrai que je voudrais qu'ils durent encore, plus, plus longtemps. C'est simplement pour que ce soit mieux. Parce que c'est là que je fais ce pour quoi je pense être faite, enfin, entre autres tout de même.

Il faudra bien que ça continue.

J'y passe combien de temps, devant cet endroit où s'accumulent:

un citron séché

des vieux couverts en argent

un mortier creusé à même un tronc d'arbre

la photo d'une enfant inconnue datée "juillet 1946"

quatre petites bouteilles pareilles

l'image du merle près de son nid

le tabouret pliant en bois

...?

Beaucoup, beaucoup de minutes qui elles aussi s'accumulent au fil des jours, des semaines, des mois.

C'est pour ça que ces objets sont là, et voilà leur utilité: distraire mon regard, arranger ce que je vois avec ce qu'il y a au fond de moi, avec ce que j'aime, pour faire passer la pilule du quotidien.

Les objets à l'utilité plus terre-à-terre, ils sont là aussi, certains arrivent même à se tracer un sentier de poésie.

Et bien sûr, ça aide à transformer les jours.

En ce moment, je m'occupe de ma boutique Etsy...et comme je ne suis devant l'écran qu'un certain temps par jour - parce que je n'aime pas trop ça... eh bien, ce que je passe sur Etsy, je ne le passe pas sur Le Curieux, tout simplement. Du coup c'est autant de posts en moins...

C'était juste pour vous le dire. Mais ça va pas durer. En plus c'est un peu nettoyage de printemps tous les jours et ré-organisation de l'atelier.

Certains projets attendent dans un coin, mais ils ne dorment pas, ils mijotent. Avancent par a-coups. Se termineront sans doute tous ensemble. J'aime bien ce rythme, irrégulier et très personnel, qui à l'école primaire me valait des commentaires mi-figue mi-raisin sur mon carnet de liaison. Mais j'ai tenu bon, je suis toujours comme ça...

J'ai repris la peinture. Carré d'artistes m'a demandé de participer à l'ouverture de leur galerie de Berlin en début d'année prochaine, et donc de préparer un stock ...

Pas évident de passer de "Huc Sunt ..." à re-peinture. Forcément il y a un temps de recherche, d'errance.

Alors de temps en temps je fais une pause ... couture, en mettant quelques points à ce que je n'ai pu finir pour le défilé et qui participera au prochain. Car, oui, j'ai encore beaucoup à dire, ou plus exactement, à coudre!

C'est un ancien album-photo en carton, dans lequel on peut insérer des petites photographies.

Je l'ai recouvert de lin teint...(comme d'hab on va dire!) puis ai installé le bébé que vous aviez peut-être déjà vu dans ces pages; une vieille étiquette sur la tranche, quelques perles défraîchies, un fermoir rouillé...

Voilà, il a rejoint pour le moment la petite famille de livres trafiqués.

- tu la veux comment, ta robe?

- dans un tissu tout fin avec des manches longues; et le bas, jusque là. Et avec un petit col, et des poches, et un noeud dans les cheveux.

- oui. Bouge pas, je mesure.

Cette fille-là, c'est une sauvageonne, toujours en train de courir à droite à gauche dans les collines. sauf quand il s'agit de robes. Alors là, elle devient très calme. Et elle sait ce qu'elle veut; pas d'hésitation, pas de caprice. Comme ci, comme ça, puis on n'en parle plus. Elle l'a déjà dans la tête depuis longtemps. Ensuite elle repart, enfant des bosquets et des talus.

De toute façon quoiqu'il arrive elle porte ses gri-gris, ses colliers magiques et fibules protectrices.

Il y a un moment où il faut choisir le bon fil.

La bonne épaisseur, pour aller avec la bonne aiguille et le bon point.

La bonne nuance de faux blanc, ou bien de noir, brillant ou mat, sec ou moëlleux, la bonne texture. Coton? Lin?

Pour ça il faut ouvrir les boites, faire une première sélection, sans oublier que certains fils peuvent être fragilisés par l'âge et inutilisables. Donc vérifier.

Et se souvenir que, même si un vieux fil paraît solide,  il peut toujours flancher plus loin, au bout de quelques mètres, inexplicablement.

Mais c'est pas grave, le plaisir, c'est d'ouvrir les boites et de se dire ... voyons, lequel me faut-il?

Alain Leliepvre est un de mes co-locataires aux ateliers.
Alain peint, magistralement, sur toutes sortes de matériaux.
Quand, lorsque j'ouvre la porte du hall, je suis accueillie par l'odeur de la térébenthine fraîche - je ne sais pas trop de quoi cette odeur est évocatrice pour moi mais je l'adore  - je sais que Alain travaille dans son antre, là-haut.
L'autre jour, connaissant mon amour pour les tissus anciens, il est venu frapper discrètement à ma porte et m'a tendu ceci, cette belle chose ancienne et lithurgique qui a un nom dont je n'arrive pas à me rappeler. C'est en velours, se portait par-dessus la chasuble lors de la messe, et c'est cousu à la main. C'est frangé et orné de lourds galons dorés, et usé et rapiécé...comme j'aime.

Je bifurque un peu, aujourd'hui ce ne sont pas des vêtements mais des sacs.

Je déteste quasiment TOUS les sacs que je vois, sauf certains vieux/vintage mais comme il est impératif qu'ils soient à bandoulière ET pas en cuir, je ne trouve rien dans les vieux/vintage.

Du coup je me trimballe une besace moche en toile qui commence à avoir des trous partout. Mais je ne me résouds décidément pas à craquer pour ces horreurs que je vois avec des clous, des grosses boucles chromées, du cuir noir vrai ou faux etc.

Mais alors ça....? vous avez vu? 

C'est Leslie Oschmann qui fait ces merveilles, avec de vieilles toiles peintes qu'elle récupère.

Je les ai d'abord vus là, puis ici , et enfin sur son site.

Bon, en tant qu'ancienne créatrice de sacs, je les verrais une touche plus fonctionnels, mais l'essentiel est là: c'est vraiment beau et à des années-lumière de tout ce que j'avais vu jusqu'à présent, en vrai et sur la toile (si je puis dire). Et ça fait du bien. 

Gaêlle et Audrey, stagiaires des Beaux-Arts, sont venues passer des aprem et aider les enfants à coudre leurs trésors, et dans les moments creux elles se sont cousues et brodées des drôles de choses; (car le principe du lieu, c'est qu'on vient quand on a envie, alors il y a des moments où il y a du monde, et d'autres où il y a personne ) mais vous ne verrez pas leurs oeuvres, pardon, j'ai pas toujours le réflexe-photo, ça va sûrement venir très vite !

Pacôme s'est fabriquée une couronne de princesse, elle avait déjà cousu une petite fée, un sac à secret, elle a un carosse en route, on vous le montrera la semaine prochaine !

Clémence et Romane viennent de Bordeaux, c'est super les vacances ! Clémence s'est cousue un joli sac précieux, taffetas bleu, et Romane a fait un pompon doux avec des perles  .

début septembre, tous les ans, il y a braderie au Mans, le monde entier doit le savoir! chacun s'installe où il veut, pour vendre ses vieux trucs, et dans la rue des Ponts-neufs c'était ça :

les Reines des Prés bradaient ...               Récréalivres bradait...            ma voisine bradait! il faisait beau et ce fut une belle journée...                                                                                                                                        

j'ai peint le bleu du salon quelques semaines avant la sortie de "Orgueil et préjugés" de Joe Wright.c'est, à une nuance près, le bleu de la maison des Bennett...je jure que je n'ai pas copié, et pourtant, si vous saviez comme j'aime ce film...ne riez pas, je l'ai vu 39 fois-bien sûr je couds en même temps, vous me connaissez...-si vous rencontrez Joe Wright dites-lui à quel point j'aime son film! surtout à cause du décor de cette maison, les tissus et tout le reste, elle est sublimement mise en valeur. J'aime toutes les adaptations des romans de Jane Austen, mais celle-là...par contre je n'ai jamais réussi à lire les livres...sa façon d'écrire...j'ai vraiment du mal à accrocher, mais j'aime tellement les images de cette époque!

Nicole, Sacha et Louise-Lamia dans l'énergie de la préparation,
costumes enfilés, tête dans les nuages, un peu le trac peut-être? et Christian qui observe de son oeil pointu de styliste et qui a lui aussi défilé avec prestance; j'aime beaucoup Léa dans le coin, Zoé encore qui passe...c'est flou, pas exprès évidemment mais j'avoue que ça me plait, le flou entraine le rêve; il y avait la lumière partout et du mouvement, de l'excitation, du monde dans ce petit endroit! j'ai peu de photos, un film aussi que vous verrez un jour...

Je me rends compte que je ne vous ai pas dit ce que je fais maintenant.Alors voilà.

Quand j'ai fermé l'atelier, je n'étais pas triste : je n'étais pas faite pour attendre le client dans mon petit coin,et puis j'y avais fait des rencontres formidables. Mais c'était bien plus que la fin d'un lieu, c'était la fin d'une façon de vivre, de travailler...c'était la fin de mon existence axée sur le "faire": être le plus active possible, fabriquer sans arrêt des trucs avec mes mains, être toujours occupée...j'étais au bout de mes forces, de mes idées, de mon inspiration! je ne crois plus à tout ça, en ce qui me concerne. J'ai dû faire demi-tour pour voir et comprendre pourquoi j'en étais arrivée là, savoir ce que je voulais vraiment; ce n'était même pas douloureux, la douleur c'était avant, quand je m'obstinais à continuer malgré la petite voix intérieure qui me disait d'arrêter...
J'ai compris plein de choses! je vous épargne les détails...
Maintenant je redémare doucement: je fais du conseil en "image de soi", les contrats se mettent en place, la semaine dernière j'ai eu mes belles plaquettes (merci Gabriel!); actuellement je travaille plutôt dans l'insertion et les maisons sociales, et il se passe ceci, que chaque fois que je me trouve face à un groupe de femmes pour les aider à réfléchir sur elles, leur apparence, leur façon de s'habiller, les couleurs qu'elles portent, etc, je me sens comme un poisson dans l'eau, jamais je n'avais ressenti ça avant! je me sens à ma place totalement, vous savez, comme une pièce de puzzle qui trouve enfin son petit endroit et ç'est ok.
Ce que je fais ce serait, disons, le côté constructif (et intelligent!) du "relooking": donner les moyens de se montrer au mieux de soi-même, en incitant à poser des bases minimum d'estime de soi, de connaissance de soi et des autres, en trouvant les bonnes réponses aux questions plus ou moins conscientes qu'on se pose autour de l'apparence. C'est vrai que ça implique de se remettre en question, d'accepter de réfléchir vraiment. Chacune prend ce qu'elle veut de cette démarche.
Tout ça n'est qu'un début, je souhaite élargir mes compétences encore et encore, beaucoup de choses passionnantes restent à découvrir dans ces domaines.
Bien sûr je continue de coudre des choses, j'aime trop ça, mais pour moi, je ne ressens plus du tout le besoin d'exposer ce que je fais...en ce moment en tout cas.

broderies qui m'ont été inspirées par le travail de Léa Stansal; parfois me viennent des envies de broder très fortes...mais je n'ai pas envie de broder pour broder...j'ai le besoin d'utiliser ces techniques pour exprimer, comme avec la peinture...alors du coup je reste en panne, parceque le travail me semble énorme!
ces petits-coeurs-là, c'était juste pour essayer.Pour voir ce que ça donne si on brode avec des tissus pas faits classiquement pour ça, et des coloris inhabituels...Et je dois dire que ça m'a convenu!

ce sont mes ancêtres du côté de ma mère, cette grande photo est dans la cuisine depuis quelques années, je ne la vois pas tous les jours tellement j'y suis habituée; pourtant je pense que c'est une belle image avec de belles personnes, même si je reconnais que j'ai toujours eu l'impression d'être une extra-terrestre parmi leurs descendants.

C'est tout bête, mais je ne l'avais jamais fait...mettre une jardinière de fleurs à la fenêtre, côté rue, un petit bonheur à ne pas se refuser...elle a le soleil toute la matinée, jusqu'à 13 h, et c'est comme un petit jardin en plus, je crois que je vais même rajouter d'autres pots, je ne peux plus m'arrêter!

Il y a du vent aujourd'hui, et le bambou bruisse, j'adore le bruissement du bambou dans la brise...une musique de fond rassurante et fraiche, qui donne envie d'installer un bassin et des poissons! même ramasser les feuilles sèches de bambou est un plaisir, en plus je suis sûre qu'on peut faire des choses avec!

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir
ce petit cabinet magique, "armoire d'apothicaire du
XVIIIèmè siècle remplie d'amulettes de l'Antiquité
jusqu'au XIXème siècle" (France) ; il est présenté dans le
remarquable livre de Sheila Paine, "Les porte-bonheur",
un livre inspirant, curieux, surprenant que je conseille sans mesure...

La troisième photo est celle d'un crucifix pour protéger
les passants, en Roumanie; la représentation du Christ
est peinte sur bois ou métal, puis appliquée sur la croix,
et j'aime le textile brodé posé dessus...

Sheila Paine, "Les porte-bonheur",

ed. Alternatives; armoire, photo Christian Baur

Ah vous en voulez, des histoires? en voici une,
tirée d'un livre pour enfants...ancien, dans lequel
les textes illustrent  les défauts et les qualités
des enfants, à qui il arrive bon nombre de mésaventures.
Pas de rêve ni de merveilles dans cet album, mais du "réel",
du bon sens, de la discipline,des bons sentiments; non mais!...j'avoue que je
ne les ai pas toutes lues, ça m'ennuie vite,
ça me fait penser aux leçons de morale auxquelles
nous avions droit à l'école, dans les petites classes,
avant de démarrer les leçons...

Quant aux illustrations, elles sont tout-à-fait du style
des affiches qui servaient aux leçons de choses,
je serai plus indulgente...

Je vous ai mis une histoire et des images d'été,
les autres saisons viendront en leur temps.
( ci-dessus, c'est une poupée tombée à l'eau...et un bon chien qui la rattrape )

les enfants étaient costumés lors des somptueuses fêtes

la Marchesa Giulia Paterno di Spedalotto au bal "Marie-Antoinette", au Palais Gangi

Mes recherches autour de certains costumes m'ont conduite à ce livre,
"La Sicile au temps des guépards", qui évoque grâce à un texte
non dénué d'humour et à de belles photos l'histoire de
l'aristocratie sicilienne...je m'y suis régalée...

reliquaires sans nombre, chapelles privées, objets de dévotion...

Giulia Alliata de Montereale, princesse de Gangi, 1910

"La Sicile au temps des Guépards", textes Gérard Gefen, photos Jean-Bernard Naudin, collaboration de Fanny Calefati di Canalotti, stylisme Lydia Fasoli, editions du Chêne

J'ai regardé "Reviens-moi" de Joe Wright, d'après le roman "Expiation" de Ian McEwan.

Joe Wright est celui qui a réalisé l' "Orgueil et préjugés" que j'aime tant...et il révèle ici un talent extraordinaire, il a des idées vraiment nouvelles, une créativité fabuleuse, il sait s'entourer de gens également créatifs...

On a le sentiment d'être dans cette merveilleuse maison au décor raffiné, de vivre cette journée d'été avec les enfants; la musique envoûtante, l'idée géniale du bruit de la machine à écrire qui suit les pas de Briony, et puis cette scène époustouflante sur la plage envahie de soldats, scène sans coupure qui dure...plus de cinq minutes, avec des centaines de figurants, des dizaines de situations qui se déroulent, semble-t-il, d'une façon naturelle...Joe avait déjà, pour "Orgueil et préjugés, essayé de réaliser ça mais n'avait pas réussi; ici c'est incroyable, une vraie prouesse technique qui, pourtant, garde une fluidité magique...du grand art...

Décidément je suis une inconditionnelle!

Le coin de faubourg où je vis maintenant est vraiment agréable. Je vous en ai déjà parlé: je marche quelques minutes et me retrouve à la campagne. Un chemin encaissé entre les haies vives, des prés secrets enclos, des vergers aux fruits abondants...c'est enchanteur.

J'ai aussi découvert un jour une curieuse personne. Je ne saurais dire où elle habite exactement car, chaque fois que je lui rends visite, ce n'est pas tout-à-fait au même endroit, comme si le désir de la voir provoquait la rencontre, où que j'aille; étrangement, la maison elle-même est différente à chaque fois...selon l'heure de la journée, le temps qu'il fait ou l'humeur de son habitante.

Elle m'attend toujours sur le pas de sa porte. Elle a cent ans peut-être, ou plus encore, mais ses yeux perçants voient tout, même ce qu'on ne peut voir. Elle n'a pas du tout l'air d'une sorcière, je vous rassure.

Elle m'invite à entrer, et me montre chaque fois des choses qu'elle a préparées, et qu'elle souhaite me voir emmener: des parures, des ornements, pour les femmes et les jeunes filles car, dit-elle,

" j'ai été jeune et belle, j'aimais choisir des atours délicats pour me vêtir...maintenant, je les invente pour elles."

Elle s'appelle Marguerite.

Nous nous sommes donc organisées pour que je propose sur le "Curieux petit lieu" ce qu'elle crée dans sa cabane tranquille. Enfin, quand je dis cabane...je la trouve parfois dans un château, ou bien un palais immense, ou une tente des steppes...je ne sais jamais, avec elle!

illustrations

"Le génie des cabanes" ( Marie-France Boyer, Thames/Hudson).

"Maisons de l'imaginaire" ( Hervé Ronné, ed. Ouest France).

"Nocturnal Spires" (Edmond Dulac)

Elle est dans mes albums photo mais je ne crois pas vous l'avoir présentée, cette étrange image: une femme marche sur un chemin et se retourne à demi; on le voit à peine mais un chien l'accompagne ( à sa gauche tout près d'elle); c'est tout simple en fait mais il en émane quelque-chose d'énigmatique...

Je l'ai encadrée de dentelles, cousue sur un morceau de lin peint, mais je m'interroge encore.