il y a des bijoux, des tableaux en tissu, des breloques, des bricoles en fil de fer...

l'horloge unique au monde, le coucou coincé repeint en bleu/vert, le coin mystérieux de forêt...le carosse de Cendrillon, magique ! la table où on travaille, le bazar dans des boîtes, le lampadaire hyper-sophistiqué, l'armoire où on fouille à pleines mains...

bon, c'est d'accord, je ne suis pas en avance pour lancer mon invitation, heureusement il n'a pas attendu que je me réveille! vous savez?

Mars qui rit malgré les averses
prépare en secret le printemps...
..........................................
La nature au lit se repose,
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert
..........................................

il y a quelques années j'avais utilisé ce poème de Théophile Gautier pour thème d'une exposition de mes accessoires de mode...poétiques, et ça c'était l'invitation que j'avais dessinée ( excusez, c'est une photo, je n'ai pas encore le matériel pour scanner)

C'est reparti, oui...je suis sûre que vos pensées et commentaires d'encouragement
y sont pour une bonne part...dès jeudi je retrouvais ,après l'atelier-fleuve
de mercredi soir, le fil des réalisations; c'est d'ailleurs pour ça que j'ai manqué
à mes posts ces derniers jours...

Je me discipline un peu - pas mal même! pour réaliser des costumes qui plairont,
car je sais que mon goût pour les textiles décapis n'est pas celui de tout le monde!... alors je couds A LA MACHINE (!!!) des petites robes sages, très fraiches et propres,
que je ne dévoile pas ici parceque les destinataires ne les ont pas encore vues.
Je me connais, dès que j'aurai fini je me jetterai sur des dentelles en lambeaux,
des bouts de lin pleins de déchirures, des rubans éteints et ternes
pour fabriquer, avec mes mains soulagées, une aiguille et du fil, n'importe quoi d'importable!

Mer...veille, c'est l'été depuis quelques jours et j'ai oublié de fêter ça!
alors une image et deux chapeaux, symbolisant l'été orné et coloré,

ça vous va?

deux belles pailles anciennes
un oiseau blanc ingénu
un coeur de velours tilleul
un escargot pâle niché dans la soie
un fond de glycines années 50

merveilles, c'est l'été!
bel été à chacune et chacun!

Déjà que c'est ch... de constituer un dossier hyper-urgent, si en plus la clé usb sur laquelle j'ai entreposé toutes mes photos, CV, textes, etc, décide de ne plus rien me restituer, je vais piquer ma crise!

ou alors me faire un thé de Noël divin, avec des petits moëlleux aux pépites de chocolat et Lili La Chatte sur les genoux, et une virée au hasard des blogs, quand même c'est plus raisonnable que de péter les plombs même si ma clé fait toujours la g...et que ça ne fait pas pour autant avancer mon dossier hyper-urgent.

allez, une deuxième théière...

C'était le "concurrent" de David; j'ai lu qu'il disait quelque-chose du style "la vie est difficile, il faut peindre de la douceur"; ça me convient tout-à-fait.
C'est vrai que parfois ses peintures sont un peu doucereuses, mais il dessinait si bien!

Prud'hon, 1758-1823

"Vénus et l'Amour"
"La fortune"
"Psyché enlevée par les zéphirs"

dans "Prud'hon ou le rêve du bonheur", Beaux-Arts magazine, Hors-série

Je l'avais trouvée défleurie, en état moyen; et voilà, elle refleurit! après avoir végété des semaines, le premier bouton est en train de s'ouvrir, presque à vue d'oeil, quel bonheur!

La première photo est d'hier soir, la seconde de ce matin. Je crois que c'est bien parti.

Je ne savais pas du tout comment serait la fleur, et même si c'est une banale "Phalaenopsis" je crois, je vais la bichonner...

Quelle journée...
Car, superposée à l'inauguration, s'ajoutait pour moi une activité importante liée aux ateliers de costumes ("Le Mans fait son cirque"), qui comme par hasard "tombait" exactement dans le même temps.

En ce qui concerne l'inauguration de l'atelier, ce fut une foule soudaine à 16 heures, le maire et ses élus, journalistes, etc, qui a inondé chacun de nos petits univers l'un après l'autre! heureusement ce fut court, et ensuite sont venus tranquillement des visiteurs curieux et plus ou moins passionnés avec qui j'ai pu échanger de façon plus intéressante.

Il y a eu aussi une belle surprise, un messager inattendu envoyé par Clodine...

Et puis sans avoir eu le temps de se ressaisir, le vernissage de Puls'Art auquel je tenais à être présente. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, Puls'Art est un salon d'art contemporain qui a lieu tous les ans au Mans. Les années précédentes, je faisais un peu l'ourse, je n'y étais pas allée. Hier soir ce fut un bain de foule, et un plaisir! c'est ouvert tout le week-end, et je conseille vraiment à qui le peut d'aller s'immerger carrément dans toutes ces oeuvres très différentes les unes des autres, c'est enivrant! Il y a soixante artistes venus de toute l'Europe (au Musée de Tessé).

A la suite j'avais encore, donc, un atelier de costumes qui s'est terminé à 10h30...quelle journée mes aïeux!

Chaleureuses retrouvailles, rencontre inattendues, et cela continue tout le week-end puisque nos ateliers sont ouverts de 14h à 18h jusqu'à dimanche.

J'aurais pu prendre une tonne de photos, j'ai juste eu le réflexe de saisir Leslie, passée à un moment de calme avec Laurence sa maman, et irrésistible dans son look en rouge et noir. J'aime beaucoup l'énorme coeur léger autour de son cou!

Je vous laisse, beaucoup de choses à faire pour cette deuxième journée où, je le sais, je vais avoir le plaisir de certaines visites!

Une acquisition toute récente, du genre que personne d'autre ne remarque, et encore moins n'achète:
Boite à couture de sorcière couseuse où tout est emmêlé, déchiré, désassorti, rouillé et cabossé.
Très plein de poussière aussi. ( J'ai fait un sérieux ménage avant de photographier).

Pas eu vraiment le temps d'inventorier, mais repéré déjà quelques trucs vachement intéressants, qui pourraient tout-à-fait vite m'être utiles au quotidien, comme cet ornement en jais ou bien ces attaches clip en fer rouillé...

Vous vous en lasserez sûrement avant moi.
Voici d'autres images de ces belles créatures puissantes et vulnérables, fourmillantes de vie, que sont les arbres.
J'en ai besoin autour de moi, à portée de pas, là.
J'ai aussi besoin de l'eau qui court mais elle n'est pas vraiment là, pas sauvage en tout cas, et elle me manque.

Un mur de l'atelier sur lequel vous reconnaitrez pas mal de choses qui sont passées déjà par le Curieux.
Ce week-end j'y ai fait de nouveaux chambardements, afin d'optimiser les mètres-carrés...et pouvoir travailler mieux et plus.
Je suis maintenant en mesure d'alterner couture et peinture au fil des heures, un truc que je n'avais encore jamais expérimenté! tout ça est très excitant, un peu fatigant aussi je l'avoue mais finalement je prends le rythme et de toute façon je suis poussée par une énergie étrange, irrésistible, alors je ne me pose pas trop de questions.
Un curieux effet secondaire de la peinture telle que je la traite depuis peu: j'agis beaucoup plus vite, dès qu'une idée me vient je passe à l'action. Auparavant j'avais tendance à la retourner dans tous les sens, à la mettre au chaud parfois longtemps avant de la mettre en application. Maintenant, si c'est possible bien sûr, j'agis dans la foulée, sans passer par la case "réflexion à outrance", et c'est bien reposant (et efficace!).

Allez, puisque c'est terminé, et avant de nouvelles aventures, un petit aperçu des festivités d'hier.
Plus exactement: parmi ce que j'ai aimé, ce que j'ai réussi à photographier à peu près décemment. Car entre le mouvement permanent, la foule et la nuit qui est tombée, ( comme chaque soir me direz-vous),  prendre des photos la nuit c'est encore un mystère pour moi, c'est très dommage car s'y passèrent de belles choses...
J'ai quitté après le final des roues démarrant au bas du tunnel, j'étais épuisée et avais une petite marche encore pour rentrer, les yeux pleins de lumières... malgré tout...

La dernière image est destinée à ceux qui ont déjà vu.

Elle est ratée mais garde son effet évocateur, je crois. De l'étrangeté suscitée par ces roues immenses et ensorcelantes, environnées de musique, lumière et fumée...elles sont restées longtemps dans mon esprit, et encore, je n'ai pas vu le spectacle final qui a dû être grandiose!

Je n'écris plus beaucoup par ici depuis quelque temps.
C'est la faute au rythme des jours, à la lumière des jours, au passage des jours, qui me paraissent aller trop vite et pourtant, j'ai l'impression que ce mois de janvier n'en finit pas, quel est ce mystère?
J'ai des difficultés à prendre des photos car il me faut la lumière adéquat, ça je l'ai déjà dit; mais il y a aussi que les heures s'engouffrent dans des spirales palpitantes certes, mais sans repos ni pause.
Je ne dis pas non plus que je vis à un rythme effréné, ce serait faux car je choisis maintenant mes priorités, et on en arrive peut-être à ceci, que "le Curieux..." n'est pas une priorité.

Cependant quand je passe par ici, ce qui m'arrive souvent, en coup de brise fraîche, je constate que  "le Curieux..." reçoit toujours autant de visites, du monde entier qui plus est, et j'en suis tout étonnée! alors ça me rassure et me donne envie, systématiquement, de poster de nouvelles choses, rien que pour vous encourager à revenir, encore et encore...

Pardonnez-moi car parfois je prends un temps infini, là aussi, à répondre à vos commentaires. Mais sauf oubli de ma tête de linotte, je le fais, un jour ou l'autre...merci et à bientôt!

Froidement photographié sur le fond blanc d'un mur d'atelier pour cause de préparation de dossier - ce qui n'est pas dans mes habitudes mais bon...- voici ma dernière pièce textile,  "Reliquaire avec enfant".

Velours noir, parure de jais, fleurs de cire, bébé, breloques.

Elle fera partie de l'expo que je prépare pour la mi-mars, une installation textile-peinture.

J'en reparlerai, je montrerai d'autres choses bien sûr.

Images, bouts de trucs poétiques, matières curieuses, restants de décors minuscules, fragments bizarres rapportés du bout du monde, créations insignifiantes.

Parfois des choses qui vous feraient  peut-être frémir d'horreur, ou de perplexité, ou de tendresse, comme ce doudou raidi trouvé un jour dans une motte humide, sur un chemin de randonnée.

Tout ça ne bouge guère, de temps en temps prélevé pour une sculpture textile, reliquaire ou ex-voto; ça s'entasse tranquillement, s'ajoute religieusement.

Entre deux ménages de printemps, je souffle dessus. Il m'arrive d'y fouiller, à la recherche d'un morceau indispensable, et dans l'espoir inavoué de ne pas trouver pour que le mystère s'épaississe...

Tout près de nous, sous notre ciel commun à tous, peuvent exister d'étanges et terribles lieux.

Ainsi de celui-là, l'ancien hôpital psychiatrique, qui va peut-être être mis à la disposition d'artistes pour résidence avant d'être vendu, ou détruit pour certains bâtiments.

Je n'ai fait que très peu de photos. Là où ça m'a été possible. Juste pour restituer quelque-chose de l'atmosphère oppressante, et de la très belle architecture du milieu du XIXème siècle. J'en ferai sûrement d'autres.

L'impressionnant dédale de bâtiments déserts, de cours vides, de galeries immenses, totalement imbriqués les uns dans les autres, autour des tilleuls peuplés d'oiseaux, le calme apparent, la petite église au milieu de tout ça, les étendues d'herbe derrière des portes solides, fermées, toujours, toutes, fermées...

J'ai été profondément impressionnée par la visite, au point de n'en pas dormir cette nuit.

Car l'air était imprégné des heures, des mois, des années entre parenthèses de vies passées ici, durant plus d'un siècle.

L'hôpital sera définitivement fermé cet automne.

De la résidence vous saurez plus bientôt, je me suis inscrite.

Toujours, les enfants qui attendent, en silence...ici sous forme d'images cousues, enfermées dans des bouteilles, celles-ci hermétiquement closes avec lacets, ficelle et étiquettes. Dans la lignée de mes tableaux, dessins et objets textiles. L'image est très parlante pour moi. Et s'inscrit dans la continuité de ce que j'exprime avec tout ça, l'enfant intérieur qui attend, en silence, immobile et les yeux grand ouverts.

Quand je suis arrivée dans ces murs qui m'étaient attribués, comme à chaque artiste, "au hasard", j'ai découvert l'arrière-cuisine d'une très vieille maison, dans son jus comme on dit. Il y avait même une ancienne clé, accrochée au lambris, la même que celles que j'utilise souvent sur mes tableaux.

Je n'ai eu qu'à fixer toiles et textiles sur ce fond parfait.

Des milliers de personnes sont passées dans cet endroit minuscule.

De belles rencontres, comme jamais je crois. Des moments forts, le temps qui passe très vite, et la beauté du village dans lequel j'ai découvert le travail d'artistes de grand talent.

Un beau week-end!

Je finis tout juste d'accrocher une nouvelle installation, comprenant tableaux, textiles, dessins.

La chance, c'est que j'ai pu expérimenter pour la première fois ce genre de lieu et essayer d'y transporter un peu de mon univers tout en étant reçue avec d'autres artistes, car nous sommes quatre dans cet espace.  Je ne me permets pas de vous montrer leur travail mais vous pouvez découvrir tout ça à Yvré l'Evêque, à quelques km du Mans.

J'ai aussi bénéficié de la patience d'anges de toute une équipe prête à passer des heures sur et sous des escabeaux...inestimable!

Jeudi soir 18h: vernissage, ensuite ouverture 10h/18h jusqu'à dimanche.

Nous sommes en tout 8 artistes, dans ce lieu - place de la mairie - et à la mairie même.

Et voici notre nouvel atelier, ma partie en tout cas, telle qu'elle était samedi, jour de notre inauguration; beaucoup de monde, étonnés, épatés...et inquiets pour nous car l'isolation est inexistante, et le chauffage sommaire...

Mais j'aime faire quelques kilomètres de route de campagne pour y aller, j'aime quand on se réunit autour d'un café ou d'un thé, et l'idée que tout est possible ici...

Je sais, elles sont connues comme le loup blanc, mais j'aime tellement ces photos, en plus je viens de me dégotter le livre, alors je ne résiste pas au plaisir de vous en choisir, juste trois d'entre elles.

Julia Margaret Cameron fut une grande artiste, qui s'est appropriée la photographie dès les années 1860, et a saisi tout ce qui bougeait gracieusement autour d'elle...Elle a su être audacieuse, sans influence extérieure, et ça donne des images qu'elle aurait tout aussi bien  pu réaliser la semaine dernière tant elles sont intemporelles. Mais ça, je pense qu'elle ne l'a pas imaginé.

"Annie"   1864

"la nymphe des montagnes" douce liberté 1866

"Julia Jackson" avril 1867

Ne pas se fier aux apparences...elles ont peut-être l'air d'être figées, amalgamées, entassées, encastrées pour longtemps...fermées sur un contenu mystérieux.

En fait je les utilise tous les jours.

J'ai besoin d'un morceau de lin teint, dans quelle valise est-ce, déjà? déplacer chacune, refaire la pile à l'envers à côté, trouver, la laisser ouverte le temps de la sélection puis refermer et reconstruire l'amoncellement correctement, c-a-d de telle façon que ça ne gêne pas l'ouverture de la fenêtre derrière...ça serait plus simple de mettre mon matos dans des rangements plus fonctionnels;  plus simple, plus pratique, plus rapide, etc.

Sûrement. Mais ce ne sont pas mes priorités, qui sont plutôt: fouiller, tomber sur quelque chose d'oublié, de mieux peut-être, égarer un truc pour le retrouver dans un sentiment de soulagement, rêver, être inspirée par les imprimés du papier qui tapisse l'intérieur des boites et des valises...etc.

C'est pas ce qu'on apprend aux jeunes filles, et j'ai mis des années et des années ( de culpabilités, incompréhensions, malentendus, déprimes, découragements et j'en passe) à retrouver toutes ces impérieuses nécessités au fond de moi, pour atteindre enfin ma productivité maximale, refoulée par l'éducation...

C'est "Le château", acrylique sur papier marouflé, 72 X 80cm, il sera exposé à partir de la semaine prochaine avec un autre dessin de château ("l'Orphelinat") à l'Herberie de Coulaines et ça fait partie d'une expo collective qui s'appelle "Palais Imaginaires". Vernissage mardi prochain à 18h30, pour ceux et celles qui seront dans le coin.

Je ne suis pas contente parce qu'il y a eu une cata au marouflage; ça ne se voit pas comme ça mais la surface du tableau est couverte de petites cloques. Rien à faire...c'est à cause du papier qui a mal réagi. C'est toujours rageant ce genre de choses, autant dire que l'image est fichue d'une certaine manière, alors qu'il y a mine de rien des heures de peinture, des couches et des couches de glacis.

Tant pis, j'assume et je l'aime quand même!

à vous toutes et tous qui passez par ces pages, en silence ou bien en laissant quelques mots, je souhaite de beaux moments durant l'année qui pointe son premier mois.

une année comme chacun vous la désirez, et pour cela n'oubliez pas que c'est votre attention qui crée votre réalité, un bon tuyau à se passer les uns aux autres !

bon...tout commence à être calé vraiment, là ce qui reste ce sont les finitions, quelques choses importantes encore, jusqu'au bout de toute façon. Là je suis baignée dans  les musiques et les sons, j'ai parfois du mal à choisir!

Le temps s'étire à ma convenance je dois dire, l'effet magique perdure malgré les difficultés.

De belles rencontres, magiques elles aussi, et l'effet "suite" qui commence à cristalliser dans ma tête.

Je suis curieuse d'être au samedi 2, après-midi, quand tout sera là pour naître vraiment et donner sa forme définitive au projet tel que je l'ai vu.